Enquête Quelle place pour le sport dans la vie des jeunes ?

Amaury Mestre de Laroque Amaury Mestre de Laroque
Publié le 30-08-2023

En bref

  • Deux fois par an, la direction Veille et édition du CIDJ vous propose une analyse rigoureuse d’un signe des temps. Il s’agit toujours d’apporter aux parents comme aux éducateurs et conseillers IJ des éléments d’information rigoureusement sourcés afin de les aider à comprendre comment la jeunesse évolue dans notre société. Cette approche documentaire se veut également le reflet d’une veille de terrain réalisée quotidiennement par le réseau Info Jeunes. Ce 13e numéro d’un « Oeil sur la jeunesse » s’intéresse au rapport qu’entretiennent les jeunes avec la pratique sportive.
Jeunes_sport_activites_2023.jpg
Quelle place pour le sport dans la vie des jeunes ? Crédit : Mpho Mojapelo - Unsplash

La pratique sportive est indispensable à notre bien-être physique et mental. En 2022, 60 % des personnes de 15 ans et plus ont pratiqué une activité physique ou sportive (APS) de façon régulière (1). Notre époque, reine des nouvelles technologies, favorise la sédentarisation. Face à la montée du surpoids chez les plus jeunes, les plans pour renforcer les cours d’EPS obligatoires et les recommandations pour inciter les étudiants à faire du sport se multiplient. La jeune génération serait-elle réticente à la pratique sportive ?

La pratique sportive se développe en premier lieu dans l’environnement familial : 75 % des personnes ayant grandi avec au moins un parent sportif deviennent des pratiquants réguliers. Mais du CP à la terminale, l’obligation de 3 heures hebdomadaires d’éducation physique et sportive (EPS) permet à tous les jeunes de découvrir différents sports. Tout au long de leur scolarité, ils peuvent intégrer l’association sportive (AS) de leur établissement pour approfondir une pratique ou en découvrir d’autres, le mercredi après-midi, sur la pause méridienne ou en soirée. Au lycée, ils ont la possibilité de choisir l’option EPS ( 3h de la 2nde à la terminale) ou la spécialité éducation physique, pratiques et cultures sportives ( 4h en 1re , 6h en terminale). Le sport scolaire démocratise l’éducation physique tout en assumant des fonctions culturelle, éducative, sociétale et de santé (2). L’enjeu est d’autant plus important que la pratique sportive au sein de l’établissement scolaire permet une mixité qui va à l’encontre des préjugés de genre inhérents au milieu du sport (3).

Pratique régulière du sport chez les jeunes

La prévalence de l’inactivité physique et de la sédentarité, déjà observée par l’Anses en 2020 (4), est devenue un véritable problème de santé publique, notamment depuis la crise sanitaire. Selon l’Inserm, l’obésité a quadruplé parmi les jeunes de 18-24 ans et triplé chez les 25-34 ans (5). En 2022, 3/4 des filles et 2/3 des garçons de 6-17 ans ne pratiquaient pas l’heure quotidienne d’activité physique recommandée par l’OMS (6), tout en ayant augmenté leur temps passé devant les écrans. L’État a donc décidé de renforcer la pratique sportive dans les établissements scolaires en instaurant plusieurs dispositifs (7).

Le programme «  30 minutes d’activité physique quotidienne », qui s’inscrit dans le cadre de Génération 2024, est ainsi généralisé dans les écoles élémentaires depuis la rentrée 2022 (8) et concernera aussi les établissements sociaux et médico-sociaux d’ici 2024 (9). Les plans d’action « Aisance aquatique » et « Savoir rouler à vélo » favorisent les apprentissages sportifs prioritaires pour la santé et la sécurité des enfants. Même si 83 % des 13-14 ans font du sport au moins une fois par semaine en dehors de l’école (10), la pratique sportive des collégiens décroît après 15 ans (11) : c’est ce qu’on nomme le « décrochage sportif ». À relativiser toutefois pour les filles car, depuis 2012, le nombre de licences sportives féminines augmente régulièrement, contrairement à celles des garçons (12). Pour contrer ce phénomène, 2 heures d’APS supplémentaires seront intégrées dans les emplois du temps de 700 collèges volontaires dès septembre 2023 (13). Les élèves sont donc fortement encouragés à avoir des activités physiques, et ce dès la maternelle. Mais qu’en est-il des étudiants ?

La situation est différente dans l’enseignement supérieur où l’EPS n’est plus obligatoire, à moins d’avoir intégré une filière Staps*, une école d’ingénieurs (14) ou l’université Jean-Monnet de Saint- Etienne (15). Les étudiants de 18-24 ans pratiquent plus régulièrement un sport que la population générale et que les non-étudiants de leur classe d’âge : en 2022, ils sont 80 % à avoir pratiqué une APS non utilitaire au moins une fois par semaine. Mais assis la plupart de la journée, les yeux rivés sur leur ordinateur, ils restent si souvent éloignés des terrains ou des salles de sport que 40 % des étudiants ne respectent pas les recommandations de l’OMS. D’où les préconisations de France Universités qui insiste sur le besoin de continuité des politiques publiques en faveur du sport, depuis l’école jusqu’à l’université (16).

Non seulement les jeunes deviennent plus sédentaires en avançant dans leurs études supérieures, mais de surcroît, les contraintes universitaires empêchent près de 6 étudiants sur 10 d’avoir une activité physique. L’Onaps* et l’Anestaps* conseillent donc d’intégrer une demi-journée de sport dans l’emploi du temps de chaque étudiant et de couper les cours de plus d’1h30 par une pause dynamique (17). Outre la sécurisation des accès piétons et cyclistes des facultés, les deux structures proposent d’adapter les campus aux motivations des étudiants et de développer des évènements conviviaux autour des APS. Elles préconisent également de créer des espaces sport-santé en milieu universitaire, inspirés des maisons sport-santé mises en place pour favoriser la pratique d’activités physiques des personnes malades, en situation de handicap ou éloignées du sport. Toutes ces suggestions pour placer le sport au cœur de la vie estudiantine ont inspiré les ministres de l’ESR et des Sports qui ont signé, en avril 2023, une feuille de route partenariale pour le développement de la pratique sportive étudiante (18).

Le sport reste le domaine d’engagement bénévole préféré des jeunes (19) et 2/3 des collégiens sont inscrits dans un club ou une association pour se former à une APS en étant encadrés. La pratique sportive s’est certes popularisée au point de réduire l’écart entre catégories sociales mais ce sont toujours les jeunes les plus diplômés et les plus aisés qui font majoritairement du sport (20). Les fédérations de football, d’équitation et de tennis comptent le plus de licenciés âgés de 15 à 29 ans, suivies par celles de basketball, de hand-ball et de rugby.

En 2022, 78 % des personnes de moins de 25 ans ont pratiqué une APS au moins une fois par semaine. Les jeunes femmes sont surreprésentées dans les univers de la forme et de la gymnastique tandis que les hommes le sont dans les sports collectifs (21). Le genre influe donc sur la pratique sportive, même si cette tendance tend à diminuer. Le territoire joue lui aussi un rôle sur le choix du sport et sa fréquence de pratique : cette dernière, en augmentation constante depuis 2020, est proportionnelle à la taille d’une agglomération et atteint 76 % dans les communes de 100 000 habitants. L’Île-de-France constitue l’exception avec seulement 61 % des Franciliens qui pratiquent un sport au moins une heure par semaine (22), un taux plus bas que celui des communes de 2 000 à 20 000 habitants (69 %).

Premier motif de pratique sportive parmi les jeunes de 15-29 ans

22 % des 15-29 ans qui s’adonnent à une activité sportive au moins une fois par semaine indiquent que la santé est le premier motif de leur pratique, devant le plaisir (19 %) et l’amélioration de l’apparence (18 %) (23). D’ailleurs « prendre de la masse » est devenu une véritable obsession pour certains, car sculpter son corps c’est le dompter par la volonté et donc maîtriser sa vie (24). Mais c’est aussi vouloir se conformer à une image corporelle véhiculée par les réseaux sociaux , image transformée par des filtres, qui renvoie l’idée d’une « perfection » en réalité inatteignable (25). D’où l’engouement des 16-25 ans pour la musculation : 43 % d’entre eux la pratiquent et ils constituent près de la moitié des abonnés des salles de sport. Par ailleurs, les nouvelles technologies ont modifié les pratiques sportives : tutoriels vidéo et objets connectés mesurant efforts physiques, performances et progrès accentuent l’individualisation au détriment de la sociabilité sportive, notamment depuis la crise sanitaire (26). Et ce phénomène touche toute la population. Ainsi, malgré une légère baisse, la pratique en solitaire devient la plus courante avec 47 % d’adeptes et la pratique à domicile a augmenté de 6 points en 4 ans pour atteindre 24 %. Même si 60 % des jeunes de 15 à 24 ans pratiquent une APS encadrée (27), ils sont férus de « zapping sportif », d’organisation sans contraintes et de plateformes numériques. Les fédérations sportives s’adaptent en allongeant leurs plages horaires et en investissant le champ du sport-santé.

 

Focus

Favoriser l’accès au sport

Le réseau Infos Jeunes facilite l’accès des jeunes au sport et à la culture en les informant des dispositifs existants sur son territoire. Il donne également des conseils pour le pratiquer, disponibles en ligne. Ainsi, Le 4-bis à Rennes réalise une base de données des activités sportives et de loisirs sur Rennes et son agglomération.  www.le4bis-ij.com/loisirs-az/Sur son site cidj.com, le CIDJ valorise les valeurs du sport à travers le témoignage de jeunes investis dans le sport de haut niveau. Il favorise aussi une meilleure connaissance des métiers du sport et de leurs débouchés.

Populations touchées par les freins à l'inscription en APSEn 2019, la revue scientifique The Lancet classait la France au 119e rang mondial pour l’activité physique des plus jeunes (28). Ce piètre positionnement – confirmé par les mauvaises performances physiques des 10-12 ans révélées par le collectif Pour une France en forme (29) – et la sédentarité grandissante sont inquiétants. L’organisation des JO 2024 à Paris est l’occasion pour le gouvernement de placer le sport au centre de sa politique jeunesse. Plusieurs dispositifs – dont certains évoqués plus haut – ont été mis en place pour faciliter et encourager la pratique d’un sport. Suffisent-ils cependant à « donner un droit à tous d’accéder à la pratique physique et sportive » comme le souhaitent les acteurs du sport (30) ? Pour un 1/3 des 16-25 ans, pratiquer un sport est trop onéreux. Pour 22 % d’entre eux, c’est le manque d’équipements sportifs de proximité qui les empêche de pratiquer une APS (31). Le plan « 500 terrains de sport » est une réponse à cette carence d’infrastructures et l’objectif du Pass’Sport est bien de pallier la contrainte financière pour les 6-30 ans. Mais une mesure semblable n’a pas eu l’effet escompté Outre-Rhin (32) . L’ouverture du Pass’Sport aux structures de loisirs sportifs marchands (salles de fitness, salles d’escalade, complexes aquatiques…) lui permettra peut-être de toucher plus de monde.

Notons également que le manque de mixité des APS s’installe dès l’enfance dans les cours de récréation. Un fonds a été créé pour financer le réaménagement de ces espaces récréatifs (33). Il est essentiel que les espaces sportifs soient conçus en tenant compte des différences de genre afin de lever les réticences de certaines femmes (34). En réalité, le taux des jeunes de 16-25 ans hostiles aux activités physiques est faible (12 %). Surtout, 75 % des jeunes éloignés du sport sont d’anciens sportifs ! Ils ont diminué ou abandonné leur pratique majoritairement pour des problèmes de santé ou des blessures. Analyser les freins réels à la pratique sportive est essentiel afin que le goût du sport, qui existe dès l’enfance, ne se perde pas. Mettre constamment en avant le sport par les résultats et les performances et insister uniquement sur sa contribution sanitaire c’est nier l’une des principales motivations pour le pratiquer : le plaisir, évoqué par 75 % des étudiants. C’est possiblement pousser à l’abandon certains jeunes investis dans l’unique but de rester en bonne santé (35). C’est oublier que pratiquer régulièrement une APS permet d’apprendre des valeurs éthiques, éducatives, humanistes, de favoriser l’égalité des chances (36) et de réaliser des économies (37). C’est également oublier que la pratique régulière d’une APS facilite l’apprentissage de compétences comportementales largement exploitables dans la vie active. La création de l’école de l’inclusion par le sport en 2021 (38) et la volonté gouvernementale d’atteindre 10 000 bénéficiaires d’actions en faveur de l’insertion par le sport d’ici 2024 (39) le confirment. Le panorama national de l’insertion professionnelle par le sport aussi, mais il insiste sur la nécessité de structurer et professionnaliser les acteurs du secteur et de bénéficier d’une meilleure reconnaissance politique.

 

Focus

Les sources
1. « Baromètre national des pratiques sportives 2022 », Injep/Crédoc, mars 2023.
2. « Plan national de développement du sport scolaire 2020-2024 », Union nationale du sport scolaire (UNSS), 2021.
3. « Les cours d’éducation physique et sportive consistent-ils seulement à faire du sport ? », Guillaume Dietsch, The Conversation, 23 mai 2023.
4. « Inactivité physique et sédentarité chez les jeunes : l’Anses alerte les pouvoirs publics », Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), 23 novembre 2020.
5. « Obésité et surpoids : près d’un Français sur deux concerné. État des lieux, prévention et solutions thérapeutiques », Inserm, 20 février 2023.
6. « 2h de sport au collège », dans 700 collèges dès la rentrée, Lila Ben Hamouda, Le Café pédagogique, 26 mai 2023.
7. « Plus de sport à l'école, une grande priorité pour le sport », ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, janvier 2023.
8. 30 minutes d'activité physique quotidienne dans toutes les écoles, ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.
9. « ESMS : 30 min de sport par jour pour les jeunes handicapés », Cassandra Rogeret, handicap.fr, 20 mars 2023.
10. « Les six manières dont les collégiens occupent leur temps libre », Meriam Barhoumi (DEPP) et Jean-Paul Caille (INJEP), ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, DEPP, note d’information n° 22.35, Novembre 2022.
11. « Le sport chez les jeunes de 12 à 17 ans », Données et études statistiques : jeunesse, sports et vie associative. Recueil des travaux et publications de la Mission statistique de 1999 à 2004, Sandrine Bouffin, Myriam Claval et Hervé Savy (dir.) 2002.
12. « La féminisation du sport fédéral : une affaire de petites et jeunes filles ? » Marie-Carmen Garcia, Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, Dans Agora débats/jeunesses 2022/1 (N° 90), pages 71 à 85.
13. Déploiement du dispositif deux heures hebdomadaires supplémentaires d’activité physique et sportive pour les collégiens - Rentrée scolaire 2023, ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.
14. « Le développement de la pratique sportive étudiante, inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche » (IGESR), janvier 2023.
15. « Surpoids?: contre la sédentarité des jeunes, il faut que ça bouge », Jean-Luc Ferré, La Croix, 4 avril 2023.
16. « Le sport : une ambition pour l’université », Stéphane Braconnier, France Universités, février 2023.
17. « Quelle place pour l’activité physique au sein des universités ? », Onaps et Anestaps, septembre 2022.
18. « Pratique sportive étudiante : signature d’une feuille de route partenariale », ministère des Sports et des JOP, 7 avril 2023.
19. « Moral, état d’esprit et engagement citoyen des jeunes en 2022. Résultats du baromètre DJEPVA sur la jeunesse », Injep/Crédoc, septembre 2022.
20. « Baromètre national des pratiques sportives 2022 », Injep/Crédoc, 2 mars 2023.
21. « Baromètre national des pratiques sportives 2022 », Injep/Crédoc, 2 mars 2023.
22. « Chiffres clés du sport en Île-de-France », Institut Paris Région/IRDS, 2022.
23. « Les chiffres clés de la jeunesse 2023 », Injep, mai 2023.
24. « Ces jeunes obsédés par la musculation : “S’il faut choisir entre les devoirs et aller à la salle, je préfère m’entraîner” », Adélaïde Tenaglia, Le Monde, 10 mai 2023.
25. « À force de se regarder au travers de filtres photos, le moindre défaut physique devient une obsession », Michel Stora, Margherita Nasi, Le Monde campus, 3 mai 2022.
26. « Sport : comment les réseaux sociaux transforment les pratiques des jeunes », Guillaume Dietsch, The Conversation, 21 juin 2023
27. France, portrait social, Insee références, édition 2022.
28. « Faire de la France une nation sportive, enfin un enjeu politique ? », Maÿlice Lavorel, France info sport, 15 octobre 2021.
29. « Surpoids?: contre la sédentarité des jeunes, il faut que ça bouge », Jean-Luc Ferré, La Croix, 4 avril 2023
30. Étude nationale sur les attentes et besoins des acteurs du sport, Christophe Lepetit, Perrine Rannou, Jean-Jacques Gouguet, Centre de droit et d’économie du sport, mai 2022
31. « Les jeunes éloignés du sport n'y sont pas hostiles mais sont freinés par trop de contraintes, Jorg MULLER, Consommation et modes de vie » N°323, Crédoc, mai 2022.
32. « Les Jeux olympiques de 2024 suffiront-ils à donner le goût du sport aux jeunes ? », The Conversation, 3 janvier 2023
33. « Un million d'euros pour favoriser les pratiques sportives mixtes dans les cours de récréation », Jean Damien Lesay, Localtis, 15 juin 2023.
34. « Trouver les leviers pour attirer les jeunes éloignés du sport », David Picot, La Gazette des communes, 18 août 2022.
35. « Les jeunes qui exercent une activité sportive pour seul motif de santé sont les plus à risque d’abandonner », tribune de Jean Griffet, Maxime Luiggi, Maxime Travert, Le Monde, mars 2022.
36. « Le sport à l'école élémentaire », ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
37. En forme pour la vie : le sport, un investissement minimal pour un bénéfice maximal, Unesco, 2022.
38. Lancement de l’école de l’inclusion par le sport, Agence pour l’éducation par le sport, 11 mai 2021.
39. « Une feuille de route interministérielle pour lier insertion et sport », Véronique Vigne-Lepage, La Gazette des communes, 8 novembre 2022.

Nous rencontrer Nous rencontrer

Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.