Candidature La bonne méthode pour trouver une entreprise en alternance en 2023

Perrine Basset Feriot Perrine Basset Feriot
Publié le 02-12-2022

En bref

  • Ça y est, vous êtes convaincu que l’alternance est faite pour vous, mais reste maintenant à trouver une entreprise et à convaincre les recruteurs.
  • Trouver un contrat d’apprentissage s'apparente à une véritable recherche d’emploi.
  • CV percutant, lettre de motivation soignée et présentation orale impeccable seront vos meilleurs atouts lors des entretiens.
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Les « recruitment party » permettent de s’entraîner avec de réels recruteurs lors de faux entretiens, mais aussi de se créer un réseau professionnel. Crédit : Andrey Popov - iStock
Apprentissage VS contrat pro
L'apprentissage et le contrat de professionnalisation s'adressent à des publics différents. Crédit : Fatmata Camara - CIDJ
Apprentissage VS contrat pro : les signatures
L'apprentissage connaît un succès sans faille. Crédit : Fatmata Camara - CIDJ

Entrer dans le grand bain de l’emploi sans s’y noyer

« En arrivant à la fac, je me suis vite rendu compte des inégalités d’expérience entre les étudiants qui avaient pu faire des stages et les autres. » Léa Péguenet est élève en troisième année d’économie-gestion, option marketing-vente. Avec trois camarades, elle a organisé une journée un peu particulière à l’université de Vannes (56) : une « recruitment party ». L’objectif ? Permettre aux 130 élèves présents de passer de faux entretiens avec des professionnels. « L'idée principale est de s’entraîner avec de réels recruteurs, mais aussi de créer un réseau pour les futurs stages et alternances », explique Léa. Pari réussi : après cet exercice, les étudiants se disent plus confiants pour trouver un stage de fin d’année. Que ce soit pour un stage ou une alternance, tout commence par la construction d'un projet professionnel. Cela aide à identifier les métiers qui correspondent à ses aspirations et à cibler les employeurs potentiels. Après quoi, la recherche d’un contrat d’apprentissage ressemblera en tous points à une réelle recherche d’emploi. Il faut donc utiliser des ressources en ligne, comme La bonne alternance ou 1jeune1solution, qui recensent les offres disponibles. Il faut aussi tenir compte de la taille de l’entreprise : un contrat d’apprentissage effectué dans un grand groupe ou dans une start-up risque d’être très différent. Dans de petites structures, les postes exigent des candidats une plus grande autonomie, avec des missions diversifiées et parfois plus de responsabilités. Dans les plus grands groupes, les apprentis seront souvent mieux encadrés, et les conditions de travail y sont plus confortables mais les tâches peuvent être plus répétitives.

34 secondes, c’est le temps que passent les recruteurs à lire les curriculums vitae (CV) d’après le site d’offres d’emploi Welcome To The Jungle. Dont acte. Mais comment se démarquer ? D’abord en se conformant à quelques règles simples : le CV doit tenir sur une page recto, en privilégiant la concision et l’efficacité. Pour Florence Sequalino-Colsch, conseillère à l’APEC, ça se traduit par « un titre clair et l’exposition d’éléments clés pour affiner le profil du candidat ». Inscrivez par exemple votre objectif professionnel en guise de titre, cela indiquera clairement vos intentions. Après quoi, en sus de vos diplômes, mais faute d’expériences professionnelles, indiquez vos  hobbies, vos boulots d’été, vos activités extrascolaires et artistiques (vie associative, activités bénévoles). Et gare à l’excès d’originalité : les CV sous forme de vidéos, de « Une » de journaux, de montages sous PowerPoint… « Il est conseillé de rester relativement classique. En se montrant original, il faudra veiller à rester en phase avec ce que recherche l’employeur », prévient la conseillère APEC. Et d’ajouter combien il est important « d’optimiser sa visibilité sur internet et de veiller à être cohérent sur toutes les plateformes numériques, en y consignant les mêmes informations ». Comprendre : privilégier les réseaux sociaux (Linkedin, Viadeo, Twitter), afficher un bandeau « Open to work » (LinkedIn)…

Là encore, pas question d’en faire des tonnes : une bonne lettre de motivation est celle qui tient sur une page. Il s'agit de se montrer concis, pas de rédiger une autobiographie ! À l’image du CV, la présentation doit être soignée et la mise en page, claire et « la plus aérée possible », souligne Florence Sequalino-Colsch. D’ailleurs, de plus en plus d’annonces demandent désormais un simple mail, plutôt qu'une lettre de motivation classique. Organisée par paragraphe, la lettre a pour objectif de présenter votre parcours tout en répondant aux attentes des recruteurs. Alors, n’hésitez pas à reprendre les mots-clés de l’annonce du poste pour montrer que vous correspondez au profil recherché. Les recruteurs aiment que l’on mentionne leur entreprise, car cela montre que le candidat a compris les enjeux du poste et quelles en sont les attentes. Cela reflète une vraie implication et un intérêt certain pour l'entreprise. N'oubliez pas, une lettre bien rédigée peut réellement faire la différence. Enfin, la relecture est le maître-mot. Afin de maximiser vos chances, assurez-vous que votre lettre soit impeccable avant de cliquer sur « envoyer ». Pour éviter les fautes de frappe et autres coquilles, des sites de correction automatique sont à votre disposition et peuvent être d'une grande aide. Faites-en bon usage !

Pour convaincre lors de l’entretien d’embauche, il faut d’abord être sûr de soi et de son projet professionnel. Pour Florence Sequalino-Colsch, les qualités des jeunes candidats doivent être mises en avant d’emblée : « même avec peu d’expériences professionnelles, un jeune peut mettre en avant ses compétences, ses projets scolaires, ses jobs d’été, car les recruteurs savent qu’investir sur un jeune, c’est investir sur l’avenir. » Et pour convaincre, il faut s’entraîner. Que cela soit entre amis, avec les parents ou face à des professionnels, chaque exercice redonne confiance en soi et prépare à l’épreuve du feu, le jour J. « Dans nos recruitment party, les simulations d’entretien se découpaient en trois tranches : cinq minutes de présentation, cinq minutes de questions et cinq minutes de débriefing », explique Léa. « Ainsi, les professionnels donnent des axes d’amélioration aux étudiants ». Pour que l’exercice soit aussi apprécié des jeunes, « il faut des recruteurs bienveillants et des étudiants vraiment investis », conclut-elle. Il ne leur reste plus qu’à se jeter dans le grand bain avec de vrais entretiens pour décrocher des stages haut la main.

Focus

Pas ou peu d’expériences ?

Retrouvez encore plus de conseils pour la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation en lisant cet article pratique pour s’en sortir dans toutes les situations ou celui-ci qui fait le point sur les astuces pour que le manque d’expériences professionnelles ne soit pas discriminant.

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