Travailler dans le milieu du sport : qu’en pensent vraiment les jeunes ?

En bref

Les professions en lien avec le sport attirent beaucoup les jeunes.
Ces métiers « plaisir », à réaliser en extérieur, présentent de nombreux atouts même s’ils pêchent par une faible rémunération.
Ça ne dissuade pas pour autant des jeunes qui ne connaissent pas toute l'étendue des activités possibles et l’offre de formation existante.

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Les métiers du sport s'exercent principalement en extérieur. Crédit : anncapictures - Pixabay

Les jeunes et les métiers du sport, une passion tenace

Le sport et la jeunesse, une passion qui dure. Crédit : xxx - CIDJ

Un secteur attractif aux rémunérations trop faibles

Pour les jeunes, les métiers en lien avec le sport comptent parmi les plus attractifs. L’édition 2023-2024 du baromètre « les pratiques sportives des 16-25 ans » réalisé par l’UCPA, en partenariat avec le CREDOC, révèle que ces professions arrivent en seconde position (ex-aequo avec les métiers du service public et ceux du secteur médical) devant les métiers du web et des nouvelles technologies. Pour les jeunes, ces métiers s’apparentent à des métiers passion (90%) où le respect d'autrui prime sur le reste (87%). Et cerise sur le gâteau, ils offrent de belles perspectives d’évolution de carrière (78%). Mais ce que les jeunes apprécient avant tout, c’est l'exercice de professions en extérieur, et non derrière un bureau, combinant activités sportives et travail. Si un jeune sur deux aimerait travailler dans ce secteur, près d’1/ 4 d’entre eux en ont vraiment envie ou y travaillent déjà. Parmi les jeunes qui considèrent le secteur particulièrement attractif, on retrouve en priorité de jeunes hommes de milieu CSP pratiquant régulièrement le sport. Mais au-delà de cette image positive, les jeunes considèrent que l’accès aux métiers du sport est freiné par certains obstacles. En premier lieu, celui du salaire : trop faible pour 23% des jeunes. Autre frein évoqué, la mauvaise perception des parents pour ces métiers à fortes amplitudes horaires qui cumulent les difficultés pour s'y former.

Une méconnaissance de la diversité des métiers comme des formations

Autre enseignement de cette étude, les jeunes affichent une vision étriquée des métiers du secteur et des formations qui y conduisent. Pour eux, les métiers du sport relèvent avant tout de la pratique sportive (éducateur ou moniteur, professeur d’EPS, préparateur physique, coach). Dès lors que le métier s’éloigne de ce schéma, ils ne font pas de lien avec le sport. Les journalistes sportifs, les vendeurs d’articles de sport, les responsables de communication pour un événement ne sont pas identifiés comme appartenant à ce secteur. Conséquence logique de cette méconnaissance du secteur, de nombreuses formations sont ignorées par ce public. Ainsi, 51% des jeunes jugent leurs qualifications insuffisantes, où à compléter, pour travailler dans ce milieu. Par ailleurs, ils se tournent davantage vers les structures sportives de proximité plutôt que vers les institutions (ministères, établissements) et les entreprises privées du secteur. Il reste donc du travail pour revaloriser ce secteur même si son image reste très positive. Partage, sens des valeurs, passion, ouverture vers les autres, conditions de travail… les métiers du sport attirent et enthousiasment les jeunes encore et toujours.