Actualité Environnement : renoncer aux paillettes pour sauver la planète
En bref
- Sus aux paillettes ! En Europe, la chasse aux petites particules de plastique est lancée. Dans le viseur : les paillettes, dont la vente est interdite depuis le 16 octobre 2023, mais aussi les produits auxquels des microbilles de plastique ont été ajoutées intentionnellement.
Quel est le point commun entre un vernis à paillettes et un terrain de foot en gazon synthétique ? Le lien n’est pas flagrant et pourtant, ils contiennent tous les deux des microbilles de plastique et sont donc, l'un comme l'autre, concernés par la nouvelle règlementation européenne.
Environnement : la chasse aux microplastiques
Les paillettes c’est beau et ça brille. Mais ça pollue. C’est pourquoi, à compter du 16 octobre 2023, elles disparaîtront peu à peu de nos rayons. Après six années de discussion, l’Europe a effectivement décidé d’interdire progressivement les microplastiques. Sont aussi concernés "les produits auxquels des microplastiques ont été ajoutés intentionnellement" et qui, par conséquent, en libèrent lors de leur usage.
Ce que l'on reproche à ces minuscules bouts de plastique de moins 5mm, c’est qu’une fois utilisés ils ne se désintègrent pas. Résultat :ils finissent dans la nature (il y aurait, dans les océans, 500 fois plus de microplastiques que d’étoiles dans la galaxie, selon les Nations Unies) mais aussi dans notre corps, non sans de potentiels risques pour notre santé. La faute à la paillette, mais pas uniquement. En réalité, les microplastiques retrouvés dans les océans proviennent en grande majorité de la dégradation d’objets comme les bouteilles ou les sacs. Le reste (entre 15 et 30%, tout de même) incombe aux petites particules de matière plastique fabriquées intentionnellement. Et c’est justement cette part que la nouvelle règlementation européenne entend traquer.
Briller sans plastique et sans culpabilité
La vente de paillettes libres n’est désormais possible que jusqu’à écoulement des stocks. Et après, interdiction de scintiller ? Heureusement, non. Depuis quelques années, des alternatives beaucoup plus respectueuses de l’environnement, car entièrement biodégradables, émergent. Fabriquées à partir de cellulose végétale, ces paillettes responsables permettront de continuer à briller sans plastique et sans culpabilité.
D'autres subiront le même sort. C'est le cas de certains produits cosmétiques, comme les gommages ou soins exfoliants, qui devront revoir leurs recettes afin de supprimer la présence de microbilles en plastique. Ces dernières devront aussi disparaître des produits d’entretien et des détergents, dans un délai de 5 ans. Suivront, d'ici 8 ans, les granulés noirs que l’on retrouve sur les terrains synthétiques de foot. Enfin, plus aucun maquillage de type rouge à lèvre ou vernis à ongles ne devra contenir de microplastiques d’ici 12 ans. Avec ces nouvelles mesures, la Commission européenne espère éviter le rejet d’une demi-tonne de microplastiques dans l’environnement. Une goutte d’eau dans l’océan (de plastique) ? Peut-être. Mais vous savez aussi ce que l’on dit : chaque goutte, aussi petite soit-elle, compte.
Focus
1 800 milliards de déchets plastiques polluent les océans
3 fois la France, c’est la taille estimée du « 7e continent » fait de plastique entre Hawaï et la Californie
35% des rejets de microplastiques primaires dans l’océan sont attribués à nos vêtements synthétiques comme le polyester, l’acrylique ou l’élasthanne.