Actualité Cybersécurité recherche talents désespérément
En bref
- Avec une forte hausse des offres d’emploi de 90 % entre 2017 et 2021, les besoins dans la cybersécurité ont du mal à être comblés. Dans ce secteur, les profils d’experts sont les plus recherchés.
C’est un véritable boom des offres d’emploi dans la cybersécurité. En 5 ans, les besoins ont quasiment doublé passant de 3 671 offres en 2017 à 7 027 en 2021 soit plus de 90% d’augmentation. Selon une étude de l’Apec publiée en juin 2022, les profils cadres sont les plus recherchés, parlant même d’offres d’emploi « dédiées à l’expertise cybersécurité ».
Pénurie de cyberspécialistes
En 2020, plus d’une entreprise interrogée sur 2 aurait subi une cyberattaque selon le baromètre Cesin (club des experts de la sécurité de l’information et du numérique). Piratage de données, rançongiciel (ou ransomware), logiciel espion ou encore hameçonnage. Les cyberattaques peuvent prendre plusieurs formes. Pour s’en prémunir, les entreprises recherchent des spécialistes capables d’intervenir avant, pendant ou après une attaque.
Selon l’étude de l’Apec, certaines familles de métiers de la cybersécurité recrutent davantage. C’est par exemple le cas des métiers intervenant dans la conception, le déploiement et la maintenance informatique qui représentent 46 % des profils recherchés. On retrouve, par exemple, des offres d’architectes cybersécurité ou de responsables IAM.
Également, la gouvernance, risque et conformité (GRC) représente 18 % du marché. Il s’agit des métiers qui consistent à implémenter et gérer la sécurité dans le système d’information d’une entreprise pour être conforme aux réglementations et normes de sécurité en vigueur. Concrètement on trouve des offres d’ingénieurs analystes ou encore de responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI).
Redorer le blason des métiers de la cybersécurité
Mais pourquoi les entreprises ont tant de mal à recruter des cyberspécialistes ? A en croire l’étude de l’Apec, « la filière cybersécurité bénéficie d’une attractivité relative, une majorité des métiers demeurent encore méconnus ou souffrent parfois d’idées préconçues ». Ces métiers renvoient souvent à l’image d’un travail technique, solitaire uniquement fait pour les « geeks ».
Si bien que le manque d’attractivité des métiers se répercute sur les formations. En 5 ans, l’offre s’est étoffée mais de nombreuses formations ne font pas le plein. Pour y remédier, l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a créé le label SecNumedu pour faire davantage connaître et valoriser les formations supérieures en cybersécurité. Également, un enjeu de taille reste d’attirer davantage de femmes dans un milieu fortement masculin, puisque seules 11% de femmes travaillent dans ce secteur.