Témoignage Gabrielle a travaillé un an à Zhangmutou, ville chinoise isolée de tout
En bref
- La Chine est arrivée un peu par hasard dans la vie de Gabrielle. À 22 ans, après un stage de fin d’études d’école de commerce chez Carrefour, le responsable Asie d’un fournisseur de jouets lui propose du travail à Zhangmutou, ville située à 2 heures au nord de Hong Kong.
“J’ai travaillé un an en Chine pour Canal Toys comme responsable de zone export, avant de rentrer en France pour travailler avec l’Asie. Aujourd’hui, j’achète des vêtements pour La Halle et je travaille toujours avec la Chine, où je vais au moins quatre fois par an.”
Je ne connaissais rien à l’Asie
“Lors de mon entretien d’embauche, le responsable Asie de Canal Toys m’a dit que je n’y connaissais rien et que, pour pouvoir travailler pour eux, il fallait que je passe d’abord un peu de temps en Chine pour découvrir les usines, le fonctionnement des entreprises d’import-export et les centres de test des jouets. Une semaine après sa proposition, je suis partie à Zhangmutou !”
Je me suis sentie complètement isolée
“J’aurais pu rester plus d’un an, mais je n’ai pas voulu. La Chine a été une très bonne expérience professionnelle, mais j’étais dans une petite ville, sans autres expatriés, et je n’avais aucune vie sociale. C’était dur au niveau personnel et j'ai demandé à rentrer.
Je ne parlais que quelques mots de chinois, je communiquais en anglais avec mes collègues, que je ne voyais pas en dehors du travail. En un an, je n’ai pas rencontré grand monde et je n’ai quasiment fait que travailler. Comme j’avais un contrat local, je n’ai même pas eu de vacances pour voyager.
Lors de mon dernier mois, j’avais tellement envie de rentrer que j’ai imprimé un calendrier sur lequel je barrais chaque jour qui passait.”
Mes collègues faisaient la sieste au bureau, mais ils étaient efficaces !
“Mes collègues chinois déjeunaient en 10 minutes et, rentrés de leur pause déjeuner, sortaient un oreiller pour faire une petite sieste, la tête posée sur leur bureau, en poussant légèrement leur clavier d’ordinateur. Ça m’est arrivé aussi parfois, et je dois avouer que c’est très agréable !
Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’efficacité des Chinois ! Lorsqu’ils décident de s’attaquer à un nouveau projet, ils s’y mettent immédiatement, et c’est fait dans la journée ou dans la semaine. Tout est très rapide ! Ce n’est pas comme en France, où l’on discute d’une idée que l'on valide plusieurs fois avant sa mise en œuvre…
Même si cette expérience n'a pas toujours été facile, elle m'a beaucoup apporté en expérience et en maturité.”