Aidez à la protection de l'environnement : quels débouchés après un master en développement durable ?

Acteur clé de la transition écologique, un consultant en développement durable accompagne les entreprises et les collectivités locales dans l'adoption de stratégies contribuant à un monde meilleur. Ses missions prennent en compte :

• l'analyse de l'empreinte carbone liée aux activités, produits ou services,
• la formulation de recommandations pertinentes,
• la mise en œuvre d'une politique RSE (responsabilité sociétale et environnementale),
• la sensibilisation des collaborateurs aux enjeux environnementaux.

En cohérence avec les valeurs et les objectifs de l'organisation, chaque action de l'expert vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à obtenir un bilan climatique positif. Pour exercer ce métier, vous devez avoir une connaissance approfondie des normes environnementales en vigueur et des problématiques rencontrées par les entreprises (pollution de l'air, des sols, etc.).

Il faut également justifier d'une bonne capacité d'analyse, de communication, de persuasion et de gestion des projets. Ces compétences peuvent être acquises en suivant un master en management et développement durable dans une école de commerce. Vous renforcerez, par la même occasion, vos qualifications transversales : esprit d'équipe, rigueur, adaptabilité, réactivité…

Les jeunes diplômés débutent généralement leur carrière en tant que consultants juniors avant d'évoluer vers des postes de niveau senior, de chef de projet et de responsable RSE. La rémunération annuelle brute varie ainsi de 30 000 à 60 000 euros.

Les sociétés du BTP, de l'agroalimentaire, de la manufacture et des énergies renouvelables sont soumises à de nombreuses normes QHSE (qualité, hygiène, sécurité et environnement). Grâce à votre master en développement durable, vous pouvez occuper un poste stratégique dans une de ces entreprises afin de contribuer au respect des exigences légales.

Vous veillerez concrètement aux conditions de travail des salariés, au bon état des installations et à la réduction de l'empreinte carbone de l'organisation. Vous aurez également à :

• déployer une politique QHSE en cohérence avec les objectifs internes et les standards internationaux (ISO 9001, 14001...),
• réaliser des audits pour identifier les non-conformités et les risques,
• proposer des plans d'action pour améliorer la performance globale,
• former les collègues sur les bonnes pratiques,
• gérer les éventuels incidents ou accidents.

Pour assumer pleinement vos missions, une collaboration étroite est nécessaire avec tous les départements de l'entreprise (logistique, production, direction, maintenance…). Vous devez ainsi faire preuve d'aisance relationnelle, de pédagogie, de rigueur, de leadership et d'esprit de synthèse.

Une veille réglementaire est également indispensable pour anticiper les changements et réajuster les pratiques QHSE de l'entreprise. Si vous êtes recruté en tant que responsable junior, vous percevrez en moyenne 40 000 euros bruts annuels. En accumulant de l'expérience, votre rémunération peut atteindre 70 000 euros par an.

Accessible avec un bac 5 en développement durable ou dans une formation similaire, le métier d'analyste ESG (Environnement, Social et Gouvernance) est spécifiquement recherché par les institutions financières (banques, cabinets spécialisés…). Le chargé de ce poste examine les projets d'investissement de l'entreprise sur la base de critères écoresponsables. Il collecte également des données extra-financières telles que :

• les émissions de carbone des véhicules professionnels,
• les conditions de travail,
• la mixité hommes femmes,
• la structure de gouvernance,
• le respect des droits humains fondamentaux dans la chaîne d'approvisionnement.

Ces informations permettent d'identifier les risques pouvant affecter la réputation de la société et de préconiser des solutions appropriées. L'analyste ESG a aussi pour mission de fournir des rapports d'études ESG aux parties prenantes internes et externes. Il collabore, à cet effet, avec les équipes de communication et de marketing.

Pour occuper ce poste, vous devez justifier de solides compétences en gestion d'actifs (asset management), en RSE, en Global Reporting Initiative (GRI), en finance verte ainsi qu'en gouvernance d'entreprise. Les recruteurs privilégient les profils maîtrisant couramment l'anglais et éventuellement une troisième langue. En fonction de votre expérience et de vos qualifications, votre salaire annuel brut sera compris entre 40 000 et 70 000 euros.

Sollicité dans les secteurs public et privé, le chef de projet de décarbonation a principalement pour mission de déployer des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans cette optique, il adopte une démarche minutieuse :

• évaluation des précédentes initiatives,
• analyse le bilan carbone de l'organisation,
• rédaction de rapports stratégiques,
• mise en œuvre de plans d'action réalistes et mesurables.

Le chargé de mission de décarbonation participe également à des groupes de travail (réunions et séminaires) pour promouvoir la transition énergétique auprès des agents et des investisseurs de l'entreprise. Un master en développement durable ou en énergie et environnement vous rend éligible à cette fonction.

Vous devez cependant avoir une connaissance approfondie des enjeux climatiques tout en prouvant votre capacité d'analyse et vos compétences en pilotage de projets. Si les jeunes diplômés perçoivent entre 35 000 et 40 000 euros par an, les professionnels de plus de 10 ans d'expérience peuvent gagner jusqu'à 100 000 bruts annuels.

Plutôt que de chercher un emploi après votre master en développement durable, vous pouvez saisir les multiples opportunités d'entrepreneuriat disponibles. Vous pouvez, par exemple, ouvrir un cabinet spécialisé pour accompagner vos clients (organismes publics et privés) dans leurs stratégies RSE, QHSE, ESG ou ISR (investissement socialement responsable).

Dans le secteur des énergies renouvelables, il est possible d'offrir les services suivants :

• installation de panneaux photovoltaïques,
• création de parcs éoliens terrestres ou en mer,
• maintenance de pompes à chaleur géothermiques.

Votre diplôme vous permet également de créer une entreprise de recyclage, de valorisation des déchets, de transport électrique, d'assainissement des eaux, d'écotourisme, d'agriculture urbaine ou de commerce équitable. Pour vous démarquer dans l'entrepreneuriat en développement durable, vous devez être capable de saisir les opportunités d'affaires, de proposer des solutions novatrices, de gérer des équipes et de développer un vaste réseau de partenaires. Selon la pertinence de votre projet, vous pourrez être financé par des incubateurs, des organismes publics ou des banques.