Actualité Alternance : l’aide aux entreprises est prolongée jusqu'en 2027
En bref
- Après une première prolongation annoncée par le ministre du travail Olivier Dussopt, c'est au tour d'Emmanuel Macron de repousser encore la date de fin des aides à l'embauche des apprentis. Les entreprises profiteront de cette prime, mise en place en 2020 pendant la crise sanitaire, jusqu'à la fin du quinquennat du président. Mais attention, les montants sont modifiés et revus à la baisse.
Bonne nouvelle pour tous celles et ceux qui envisagent de faire une alternance en 2023 : les aides de l’État sont prolongées ! Ce n’est pas la première fois que le gouvernement affirme son soutien aux entreprises. Depuis le lancement de « 1 jeune 1 solution », le plan de soutien de déploiement de l’alternance n’a cessé d’être renouvelé, sous diverses formes. Alors qu’il s’achevait à la fin du mois, le dispositif a été reconduit après une annonce du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion Olivier Dussopt, jeudi 1er décembre. Avec un objectif précis en ligne de mire : 1 million de contrats d’alternance par an d’ici 2027
Focus
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Simplifier le dispositif d’aide pour le jeune et l’employeur
6 000 euros. C’est désormais le montant que recevra une entreprise si cette dernière embauche un apprenti en première année de contrat. La subvention sera effective à partir du 1er janvier 2023. Suite à l'annonce du président de la République le 6 janvier 2023, cette aide a été prolongée jusqu'à la fin du quinquennat soit 2027. Jusqu’à présent, les aides s’élevaient à 5 000 euros pour un apprenti de moins de 18 ans, tandis qu’elles s’élevaient à 8 000 euros pour les autres. Cette prolongation lisse les conditions d’obtention. Selon Olivier Dussopt, le but est aussi de « rendre le dispositif plus lisible pour les jeunes et leurs employeurs ». Mineur ou majeur, en contrat d’apprentissage comme en contrat professionnel, tout le monde est logé à la même enseigne. À une exception près : les plus de 30 ans.
Encourager ces parcours chez les plus jeunes
En passant de 8 000 à 5 000 euros de subvention chez les majeurs, l’aide est revue à la baisse. Le gouvernement justifie cette décision par les nécessités de palier aux inégalités encore trop présentes entre les étudiants au niveau bac ou CAP et ceux d’études supérieures. En 2021, le nombre d’alternants mineurs avait considérablement baissé : selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), seuls 19% des nouveaux contrats d’apprentissage dans le secteur privé concernaient des jeunes de moins de 18 ans, alors qu'ils étaient 37% en 2018.
En égalisant la subvention au même montant, le dispositif vise à encourager les entreprises à recruter des apprentis issus de cursus infra-bac. Les moins jeunes, de leur côté, sont passés sous silence. Le communiqué du ministère du Travail omet d’aborder le cas des alternants de plus de 30 ans. Pourtant, nombreux d’entre eux font le choix de l’alternance comme parcours de réinsertion dans le monde professionnel ou de reconversion.