Actualité Recrutement en urgence : ARM, un métier très recherché
En bref
- Premiers interlocuteurs des patients ou de leurs proches lors des appels aux centres 15, les assistants de régulation médicale (ARM) jouent un rôle primordial dans l’organisation et la régulation de la chaîne du soin. Le gouvernement a lancé une vaste campagne de communication pour accélérer leur recrutement et désengorger les urgences.
Allo le 15 ! Savez-vous qui décroche lorsque vous appelez le Samu ? Et bien ce sont les assistants de régulation médicale communément dénommés les ARM. Sollicités toute l’année et de façon encore plus pressante durant la période estivale, les ARM sont aux avants-postes de la chaîne du soin.
De véritables professionnels de santé
Sous la responsabilité du médecin régulateur, l’ARM réceptionne et coordonne tous les appels passés au 15. Premier maillon de la régulation médicale, sa mission est déterminante. En quelques minutes, l’ARM doit analyser et qualifier la situation, à l’aide de questions pertinentes et précises, pour orienter l’interlocuteur soit vers un médecin urgentiste soit vers un médecin généraliste.
Aujourd’hui, les besoins en ARM sont croissants pour répondre au mieux aux enjeux de la régulation médicale. Face à la demande, le ministre de la Santé, François Braun, a lancé mi-mai 2023 une vaste campagne de communication, « le 15 recrute ». Le but de cette campagne est triple. Il s’agit à la fois de faire connaître ce métier méconnu, de valoriser les professionnels en exercice mais aussi et surtout de susciter de nouvelles vocations car fonctionnant 24h/24 et déployés sur l’ensemble du territoire, les centres 15 ont besoin de renforts.
Une formation de 11 mois
Depuis 2019, une formation diplômante est requise pour exercer le métier d’ARM. Cette formation est accessible aux titulaires du bac et aux personnes en reconversion ayant au moins 3 ans d’expérience professionnelle. D’une durée de 11 mois, elle est dispensée par les centres de formations d’assistants de régulation médicale (CFARM) répartis sur l’ensemble du territoire. Elle peut être suivie de façon classique, ou en apprentissage, et comprend autant d’enseignements théoriques que pratiques (c’est dire l’importance donnée à l’expérience « terrain » au sein des centres 15). Une fois la certification obtenue, les ARM peuvent exercer partout en France dans les centres de régulation du Samu où les plateformes du service d’accès aux soins (SAS). 700 places sont d’ores et déjà ouvertes mais à court terme, ce sont entre 2 000 et 3 000 ARM qu’il faut recruter pour renforcer les rangs des centres du Samu.
