Témoignage Lise, étudiante, a testé l'expérience martienne

Laura El Feky Laura El Feky
Publié le 17-04-2024

En bref

  • Lise est une étudiante ordinaire en apparence, mais avec un secret cosmique : un voyage (presque) sur Mars ! Avec six coéquipiers de son école d'ingénieurs, ils ont passé un mois, enfermés dans une station de recherche dans le désert de l'Utah aux États-Unis à vivre comme sur la planète rouge. Une expérience confinée, loin du tumulte et de la frénésie quotidienne, dans un cylindre de 8 mètres de diamètre rythmée par quelques sorties en combinaison d'astronaute.
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Lise a simulé la vie sur Mars pendant 1 mois Crédit : Club Mars Supaéro

Un mois d'isolement scientifique

Lise, étudiante à l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace à Toulouse (ISAE-Supaéro) et membre du club d'exploration spatiale de son école, a vécu une expérience hors du commun : un mois d'isolement total dans une station de recherche dans le désert de l'Utah, aux États-Unis. Accompagnée de six camarades, elle a participé à une simulation martienne, dont l'objectif principal était la recherche scientifique. "Nous avons mené des expériences, notamment pour mesurer l'impact de l'architecture et de l'environnement de la station sur le stress des astronautes", explique Lise. Au-delà de la recherche, leur mission visait également à partager leurs connaissances avec des collégiens et des lycéens.

Loin de se limiter à l'intérieur de la station, les sept étudiants français ont aussi exploré les environs. Vêtus de combinaisons spatiales et de casques, ils se sont aventurés dans ce décor aride et fascinant. "La terre était rouge, le sol sec et dépourvu de végétation", décrit Lise, de retour depuis à peine un mois et encore imprégnée de ses souvenirs.

Nichée dans ce paysage hors du commun, au cœur du désert de l'Utah aux États-Unis, la station de recherche Mars Desert de la Mars Society se dresse comme un havre futuriste, imitant les conditions de vie sur la planète rouge. L'installation sert de terrain d'entraînement grandeur nature pour les astronautes, les étudiants et les passionnés d'exploration spatiale. "La station était composée de plusieurs modules distincts", décrit Lise. Un module de vie principal en forme de cylindre abritait leurs quartiers d'habitation, avec cuisine, chambres et espace de travail. Autour de ce module central gravitaient quatre autres structures : une serre, un observatoire, un dôme scientifique et un module de réparation, chacun dédié à une fonction spécifique.

Au départ, la jeune fille confesse avoir eu quelques appréhensions quant à la cohésion de l'équipage dans un environnement si confiné et isolé. Cependant, l'expérience a rapidement dissipé ses craintes et lui a permis de constater que "lorsque chacun s'investit et se focalise sur un objectif commun, les obstacles peuvent être surmontés et les problèmes résolus". Chaque membre de l'équipage avait un rôle bien défini, contribuant ainsi au bon fonctionnement de la mission. Lise était en charge du bien-être physique et moral de l'équipage, veillant à leur santé mentale et à leur cohésion grâce à des séances de sport quotidiennes et des moments de convivialité.

"Cette mission nous a vraiment rapproché " observe Lise. À l'issue de la mission, le groupe d'étudiants a même enchaîné sur un road trip dans le Colorado et l'Arizona, avant de rentrer en France. "Mais ce sont les mêmes paysages arides, la végétation a fini par beaucoup nous manquer, reconnait-elle. Sur le plan personnel, cette mission m'a permis de développer ma confiance en moi et de me prouver que je suis capable de relever des défis qui me semblaient insurmontables au premier abord", se réjouit Lise. "Mon projet professionnel n'est pas encore défini, explique l'étudiante qui vient de débuter un an et demi de césure. Là, je suis en stage puis je vais partir étudier un semestre à l'université de Southampton, en Angleterre, où je vais pouvoir choisir mes cours à la carte. Et ensuite, je retournerai à Supaéro, terminer mes études". Loin d'être rebutée par cette expérience intense de la cohabitation, elle envisage même de franchir le pas de la collocation lors de son retour à Toulouse, une première pour cette étudiante habituée à vivre seule. La colocation sera-t-elle sa prochaine aventure à explorer ?

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