Témoignage Wwoofers, préparez votre séjour écolo chez l'habitant
En bref
- Nathalie a multiplié les expériences de wwoofing dans le monde. Stephane, 23 ans, alterne séjours chez l'habitant et jobs en Nouvelle-Zélande. Ces deux wwoofers vous livrent leurs conseils pour que vous puissiez vous préparer. Comment s'y prendre pour s'engager dans des activités qui vous correspondent ? Comment trouver des hôtes ? Leurs réponses.
"Je suis très intéressée par l'écologie et j'avais envie de découvrir le wwoofing. J'ai donc préparé mes 18 mois de séjour à l'étranger en me connectant sur le site WWOOF France et en passant de nombreuses heures sur les blogs d'autres jeunes qui ont tenté l'expérience, explique Nathalie Jouat-Bonniot (notre photo), auteur du guide Wwoofing pour des vacances solidaires, économiques et écologiques. Je suis partie avec Nicolas, mon mari. Ensemble nous avions prévu nos différentes étapes et les transports."
Dico du wwoofer
Wwoof : World Wide Opportunities on Organic Farm.
Wwoofing : Vous êtes accueilli par des familles vivant à la campagne, plutôt intéressées par l'écologie, et vous participez aux tâches (soins aux animaux, jardinage, éconstruction, tâches ménagères...) 4 à 6h par jour jusqu'à 6 jours par semaine. En échange, vous êtes nourri et logé.
Hôtes : ce sont ceux qui vous accueillent (tandis que les wwoofers sont ceux qui sont reçus par la famille).
Adhérez aux associations Wwoof et trouvez votre famille d'accueil
Pour devenir wwoofer, vous n'avez pas besoin de Permis ou de Visa Vacances Travail puisqu'il ne s'agit pas d'une activité salariée. "Vous devez cependant adhérer à l'association Wwoof du pays dans lequel vous souhaitez tenter l'expérience. Chaque pays ou presque possède son organisation. Pensez aussi à prendre une assurance : de plus en plus d'hôtes vous réclammeront une attestation" conseille Nathalie.
Une adhésion coûte environ 20 euros.
Le wwoofing est en plein développement et il est désormais pratiqué sur tous les continents, même si certains pays sont plus faciles d'accès que d'autres. "Nos expériences de wwoofing au Japon restent de très bons souvenirs, même si cela n'a pas toujours été évident de nous faire comprendre dans certaines régions où l'anglais n'est que très peu parlé", se souvient Nathalie.
Contactez vos hôtes avant de partir
Une fois que vous avez adhéré à l'association locale, vous pouvez consulter les profils des particuliers inscrits avec la description des activités à effectuer sur le site internet dédié ou dans le livret que vous recevrez.
Personnalisez vos demandes quand vous échangez par mail en vous présentant de façon assez détaillée et en expliquant les raisons de votre intérêt pour cette annonce.
"Je privilégie le téléphone pour avoir un contact direct avec les hôtes, confie Stéphane. Ces premiers contacts me permettent de me faire une idée de ce qui m'attend".
Exemple de questions à poser :
Combien de wwoofers sont accueillis en même temps ?
Comment sont organisées les journées ?
Quelles activités sont les plus demandées ?
Y a-t-il des enfants ?
Vos hôtes seront-ils disponibles pour vous faire découvrir leur région durant votre temps libre ?
"Une fois sur place, sachez vous adapter au mode de vie de vos hôtes : certains sont croyants, d'autres végétariens... Et proposez votre aide pour les tâches ménagères !" conseille Nathalie
Programmez vos wwoofs à l'avance
"Certains particuliers étant très sollicités, essayez de vous y prendre plusieurs mois à l'avance quand vous avez en tête un lieu ou une activité spécifique, surtout si vous êtes d'un naturel anxieux", ajoute Nathalie. Au fil des rencontres que vous ferez à l'étranger, vous aurez peut-être envie de poursuivre votre chemin à plusieurs. Cela peut demander encore plus d'organisation car il est plus difficile de trouver deux ou trois places chez les mêmes hôtes."
"Faites aussi attention aux périodes de vos demandes. Certaines activités comme la cueillette ne sont pas possibles en hiver et les besoins des hôtes sont donc restreints", prévient Stéphane.
Wwoofing : équilibrez votre temps d'aide et de loisirs
Dans ce système d'aide quotidienne contre le gîte et le couvert, vous aurez besoin de souffler et de vous trouver des moments à vous.
"Dans le wwoofing, vous partagez généralement la chambre d'autres wwoofers et le manque d'intimité peut parfois devenir pesant. De plus, vous aurez aussi besoin de repos puisque certaines activités sont fatigantes. Pensez donc à aménager votre planning en prévoyant une petite semaine off de temps à autre", conseille Nathalie.