Actualité Emploi : les juniors tirent leur épingle du jeu
En bref
- Dans une période où le nombre d’offres d’emploi augmente, les profils juniors, avec peu ou pas d’expérience, se font une place sur le marché de l’emploi.
Il est loin le temps où ne pas avoir d’expérience professionnelle était un frein à l’embauche. D’après une étude de Flatchr, un éditeur de logiciel de recrutement, les profils juniors c’est-à-dire avec peu ou pas d’expérience sont davantage recherchés par les employeurs que les profils séniors.
Sur le marché de l’emploi : des offres, mais peu de candidats
La situation de l’emploi en France est marquée par une augmentation des offres d’emploi. Selon l’INSEE, les intentions d’embauche sont en hausse de près de 13 % en 2022 par rapport à 2021. Une tendance confirmée dans le secteur privé, avec plus de 100 000 créations nettes d’emplois entre fin mars et fin juin 2022.
Mais cette reprise de l’activité économique se voit confrontée, dans le même temps, à une pénurie de candidats avec le phénomène de la « grande démission » ou « Big quit ». D’après les chiffres de la Darès, plus de 500 000 démissions ont été enregistrées en France au premier trimestre 2022. Si bien qu’une entreprise française sur quatre qui prévoyait de recruter des cadres en 2021 a dû y renoncer par manque de candidatures qualifiées, selon l’Apec.
Des offres mais peu de candidats qui deviennent, dès lors plus exigeants, et font jouer la concurrence. Ils recherchent davantage de sens dans leur travail, plus de flexibilité, de télétravail et un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et privée. Des exigences qui forcent les entreprises à s’adapter et faire des concessions.
Face à la pénurie, les entreprises se tournent vers les profils juniors
L’année dernière, Flatchr notait que 8 entreprises sur 10 étaient prêtes à ajuster leurs critères de recrutement. Et pour faire face à la pénurie de candidats, certaines entreprises ont décidé de privilégier les profils juniors, quitte à ce qu’ils n’aient pas toutes les compétences techniques requises pour un poste. « Les profils avec seulement 2 ans d’expérience sont 5,5 % plus recherchés qu’au premier semestre 2021 » peut-on lire dans l’étude.
Un manque en compétence qui peut être comblé dans le temps. Les entreprises envisagent davantage des relations professionnelles sur le long terme. D’ailleurs, l’étude de Flatchr montre que plus de la moitié des offres d’emploi proposées au premier semestre 2022 sont des CDI.
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