Conseils Devenir DJ ou compositeur de musique électronique

Isabelle Fagotat Isabelle Fagotat
Publié le 22-01-2018

En bref

  • La semaine du son, qui se tient jusqu'au 4 février, est l'occasion d'en savoir plus sur les métiers de la musique électro. Jeff Mills, Laurent Garnier, Daft Punk… Des noms qui ont fait décoller la scène électronique mondiale et ont donné ses lettres de noblesse au métier de DJ (Disk Jockey). Mais ces stars du mix qui sont invitées à venir jouer dans le monde entier ne doivent pas masquer la réalité. Car la concurrence est de plus en plus forte. Pour parvenir à se faire un nom dans le milieu, il faut se faire connaître et se démarquer.
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devenir DJ Crédit : Pixabay

L’époque où la musique électronique s’écoutait dans des raves parties gratuites, clandestines et illégales est révolue. Aujourd’hui, la techno, la house, le breakbeat ou l’électro sont tendances et drainent avec eux des stars du genre comme le rock ou le hip-hop des décennies plus tôt. Phénomène populaire, la musique électronique attire aussi de plus en plus de jeunes qui rêvent de faire danser les foules comme le font Paul Kalkbrenner ou Kavinsky.
Mais peu deviendront des DJ guest invités à jouer aux quatre coins de la planète pour des cachets parfois vertigineux (jusqu’à 300 000 euros).

« La plupart de nos diplômés deviennent DJ résidents dans un club ou une discothèque où ils travaillent 3 à 4 soirées par semaine et perçoivent un salaire d’environ 1500 euros par mois. En plus de mixer, ce sont souvent eux qui sont en charge de la communication du lieu. Ils peuvent aussi intervenir en tant que Vidéo jockey ou Light jockey. Pour parvenir à vivre de ce métier, il faut avoir plusieurs cordes à son arc, être polyvalent », souligne Jonathan Emeraux,  chargé de communication pour les écoles UCPA des DJ. La majorité des diplômés de cette école qui se fait en alternance sont embauchés par l’entreprise qui les a accueillis pendant leur formation. Passer par une école est donc un plus car cela permet d’acquérir plus rapidement la technique et de trouver un employeur potentiel. 

Pour ceux qui n’ont pas l’opportunité ou l'envie de devenir DJ résident d’un club, la priorité va être de se faire connaître. Participer à des soirées « open mix » ou « open dj » dans des discothèques ou festivals permet de se confronter à la scène et de proposer son mix à un public. Si le style plaît, des propositions peuvent suivre. Les radios peuvent aussi être un bon moyen de se faire connaître. Le Mouv’ avait par exemple lancé un concours open mix en 2014 et les petites stations locales ou associatives ont souvent des créneaux pour de jeunes DJ désireux de mixer sur leurs antennes.
Mais le net reste le meilleur moyen de communication. La plateforme mixcloud, par exemple, permet à chacun de mettre en lignes ses mixes et compositions et de les promouvoir. « Les réseaux sociaux de type Facebook représentent la majeure partie de notre communication. C’est par ce biais que l’on peut diffuser un nouveau morceau ou inviter du public. On n’édite quasiment plus de flyer : tout se passe aujourd’hui sur Internet », analyse Xplicit du collectif toulousain Difuzion. Le nombre de fans sur une page Facebook est également un bon moyen de prouver que l’on pourra faire venir du public.

« Aujourd’hui, être bon derrière les platines ne suffit plus, il est important de se diversifier, de proposer quelque chose en plus qui donnera envie de vous programmer, comme chanter ou jouer d’un instrument », explique Jonathan Emeraux. Comme tout artiste, un DJ doit avoir un style identifiable, qui lui est propre. Il peut aussi monter un collectif qui lui donnera plus de poids pour démarcher et grâce auquel il pourra développer plus facilement un concept de soirée avec un thème particulier et inviter des DJ renommés.
Lorsqu’ils avancent dans leur carrière, les DJ aspirent souvent à composer leurs propres morceaux. Rien de tel alors que de créer un label pour s’autoproduire. « Avec un label, on peut produire ses morceaux de façon autonome. C’est en composant que l’on se forge un style et une identité, c’est aussi un bon moyen de se faire connaître et de décrocher des cachets », rappelle Xplicit.

Les écoles des DJ UCPA

Situées à Lyon et à Poitiers, les écoles des DJ UCPA proposent une formation rémunérée et diplômante d’animateur musical et scénique. Elle se déroule en alternance sur une période de 18 mois dont 30 semaines en centre de formation et 50 semaines en entreprise (bars, clubs, agences événementielles...). La formation s’articule autour de 4 thématiques : la préparation d’animations, l’animation musicale, l’animation visuelle et scénique et la communication.

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