Interview Ecole de commerce : pour réussir il faut se lancer et croire en soi
En bref
- Louise, étudiante en master 2 dans une école de commerce de Bordeaux, revient sur son parcours, ses choix, ses peurs et ses réussites.
Tu as fait le choix d’intégrer une école de commerce post bac. Pourquoi ?
J’ai choisi d’intégrer une école de commerce post bac parce que les programmes post bac et post prépa sont très différents dans leur contenu. J’ai préféré ne pas risquer 2 ans en prépa en sachant que le niveau de ces classes est très exigeant. J'ai privilégié le programme offrant le plus d'expériences professionnelles et d'expatriation qui sont pour moi deux facteurs importants dans le monde du travail.
Comment as-tu fait le choix d’entrer en école de commerce ?
C’est en visitant des salons à Rouen et Paris que les écoles de commerce ont commencé à m'intéresser parce qu’elles proposaient des formations larges et touche à tout. Je suis allée sur les stands de plusieurs écoles et j’ai discuté avec les élèves représentants.
Est-ce que tu avais un projet bien défini lorsque tu as intégré ton école de commerce ?
Non pas du tout. Mais grâce au tronc commun des premières années on peut se rendre compte de ce qui nous plait ou pas. Ça nous laisse quelques années pour réfléchir à ce que l'on veut faire. C’est seulement en dernière année que j’ai dû choisir mes spécialités. Choix que j’ai pu faire grâce à mes précédentes expériences.
Quel a été ton parcours ?
J'ai intégré le programme EBP International de l’école, séduite par l'aspect international avec trois ans minimum d'expatriation sur cinq ans d’études. J'ai fait ma rentrée à Bordeaux pendant un an et demi. Ensuite j'ai intégré l'University of Hull en Angleterre pendant un semestre pour finir ma 2eme année. La 3eme année est une année de césure où j’ai réalisé deux stages. Je suis partie à Barcelone pour sept mois et j’ai fait mon 2eme stage à Copenhague. Pour ma 4eme année je suis retournée à l'University of Hull pendant un an, afin d'obtenir mon Bachelor en international marketing et management. Pendant la 4eme année, nous devions choisir une 2eme université partenaire pour le cursus master. J'ai choisi l'HUST (Huazhong University of Science and Technology) située à Wuhan, en Chine centrale pour passer un master en Management d'entreprise. Actuellement, je suis en 5eme année. Je fais mon 1er semestre à l’étranger pour valider un master étranger. En février, je réintègrerai le campus à Bordeaux pour passer mon master français.
Est-ce qu’il faut obligatoirement avoir la fibre de l’international ?
Avoir la fibre de l’international ? Pas forcément non, je pense qu'il doit y avoir des programmes moins tournés sur l'international que celui que j’ai choisi. En intégrant la première année, ma bête noire était l'année de stage à l’étranger : je ne me sentais pas du tout prête à travailler en entreprise et encore moins seule à l'étranger. Je me suis mise beaucoup de pression parce que j'avais peur de ne pas avoir assez de connaissances, de ne pas m'intégrer à l'équipe. Mais au final, les entreprises savent qu'on est d'abord là pour apprendre !
Même si on ne prévoit pas de travailler à l'étranger plus tard, l'expatriation apporte beaucoup plus que le simple fait de savoir parler une langue étrangère. C'est savoir s'adapter à une nouvelle culture, faire face à toutes les situations dans un contexte nouveau. Ça apporte de la réactivité, de l'autonomie et tout ça me servira dans ma carrière même si elle se fait en France. Les expériences à l'étranger ont été pour moi les plus formatrices.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent intégrer une école de commerce ?
Je dirai qu'il faut oser se lancer et croire en soi. J'étais très impressionnée au début en voyant tous ces anciens élèves parler de leur cursus, de leur expérience de rêve aux quatre coins du monde. Il y a encore 6 mois, il était hors de question pour moi de partir en Chine pour étudier, par peur et pourtant... je l'ai choisi toute seule !