Devenir consultant RH indépendant : quel statut adopter ?

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En bref

  • Le secteur de l'entrepreneuriat en France compte de plus en plus de jeunes fraîchement diplômés. Parmi les secteurs qui ont le plus le vent en poupe, la consultance est largement plébiscitée, et il est désormais courant de voir de jeunes entrepreneurs tout juste sortis de leurs études se lancer dans ce domaine.

Devenir consultant RH indépendant : quel statut adopter ?

En effet, à l'heure où le digital révolutionne les modes de travail et facilite notamment le travail en freelancing, il devient plus facile pour les jeunes d'envisager une carrière en tant qu'indépendant. Le métier de consultant RH étant très demandé dans les entreprises, les jeunes diplômés n'hésitent pas à exercer cette activité via ce type de statut. Dans ce cadre, quels sont alors les statuts pour lesquels ces jeunes entrepreneurs peuvent opter pour exercer le métier de consultant RH en indépendant ?

Le portage salarial est un statut qui offre de nombreux avantages pour les jeunes entrepreneurs porteurs de projets qui veulent se lancer dans la consultance en indépendant.

Le portage salarial est un statut dans le cadre duquel, un salarié porté exécute des missions auprès d'une entreprise cliente pour le compte d'une société de portage salarial. Cette relation tripartite est encadrée par un contrat, et permet au salarié porté de chercher des clients, puis de se faire rémunérer par la société de portage qui convertit ses honoraires en salaire.

Le portage salarial convient à la plupart des prestations intellectuelles : consultance, conseil, expertise… Ce sont des domaines où la demande est particulièrement forte. Les entreprises sont en effet à la recherche de collaborateurs aptes à octroyer des conseils dans la gestion des projets et des équipes de travail. Le management des entreprises est désormais confié à des acteurs spécialisés, plus à même d'avoir une vision objective de la structure et d'apporter une valeur ajoutée face aux défis qui attendent ces équipes.

Par ailleurs, exercer son activité en portage salarial garantit les mêmes libertés que celles d'un travailleur indépendant :

  • pouvoir choisir ses clients,
  • fixer ses prestations,
  • organiser soi-même son planning,
  • négocier la durée du contrat, etc.

Le jeune qui choisit de se mettre à son compte en pratiquant le portage salarial peut aussi s'épargner les aléas juridiques et fiscaux de la création d'entreprise. En tant que salarié de la société de portage, il continue à profiter de tous les avantages sociaux qui l'accompagnent : rémunération mensuelle, couverture sociale, assurance chômage, indemnités diverses, etc.

Finalement, le portage salarial permet au salarié porté de bénéficier d'un accompagnement de qualité dans l'exercice de son métier. Prévu par la société de portage, cet accompagnement peut prendre la forme de formations professionnelles, d'invitations à des événements de réseautage (salons, ateliers, conférences, etc.), etc. Cela constitue une véritable aubaine pour les jeunes consultants, qui doivent encore faire leurs preuves dans le secteur. Il s'agit en effet d'une manière de les aider à toujours améliorer et diversifier leur domaine de compétences. Du reste, le réseautage facilite grandement la prospection de clients.

Devenir consultant RH indépendant : quel statut adopter ?

Le statut d'autoentrepreneur est également une alternative pour les jeunes qui s'engagent dans la consultance RH en indépendant.

Le statut d'auto-entrepreneur est apprécié pour sa souplesse. Effectivement, les formalités à accomplir dans le cadre de la création d'entreprise sont allégées, puisqu'il suffit de se déclarer auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) en ligne. Il en est de même pour la mise en sommeil ou l'arrêt total de l'activité, qui sont tout aussi simples.

Parmi ses avantages, il faut aussi souligner que le chiffre d'affaires réalisé n'est pas soumis à la TVA, tandis que les prélèvements sociaux et fiscaux sont conditionnés à la réalisation d'un chiffre d'affaires. Autant d'avantages qui permettent de se lancer doucement, dans un monde entrepreneurial où la concurrence est rude et où un jeune diplômé peut mettre du temps à se faire connaître.

Le statut d'auto entrepreneur laisse également la liberté à celui qui le choisit de profiter d'un dispositif d'exonération partielle et dégressive des charges sociales lorsque son revenu annuel est inférieur à 40 524 euros.

Enfin, en exerçant en tant que consultant indépendant au statut autoentrepreneur, il est possible de cumuler d'autres activités. Les jeunes diplômés qui ont des compétences dans des domaines variés ont donc la possibilité de multiplier les sources de revenus.

Le métier de consultant RH indépendant peut aussi s'exercer en cabinet. Dans ce cadre, le porteur de projet peut alors opter soit pour l'entreprise individuelle, soit pour la société.

L'EURL est un statut dans le cadre duquel le jeune entrepreneur crée une entreprise dotée d'une personnalité morale. Son avantage est que le gérant et associé unique peut distinguer ses biens personnels de son entreprise, et n'est pas contraint à une gestion trop compliquée. La rémunération en EURL peut aussi être intéressante, dans le sens où les charges ne sont pas importantes.

Il est parfaitement possible de choisir ce statut pour exercer le métier de consultant RH. Il convient particulièrement pour les entrepreneurs qui s'engagent dans leur projet en solitaire, mais qui envisagent de s'associer dans un futur proche, lorsqu'ils auront acquis une certaine notoriété et développé les prémices de leur activité.

Toutefois, étant travailleur non salarié, le dirigeant de l'EURL ne bénéficie pas d'une bonne protection sociale.

Ce statut s'adresse à l'entrepreneur qui veut monter sa société de consultance en solo, et qui envisage au cours de son activité de s'associer avec d'autres experts. Il offre en effet l'avantage de permettre plus facilement le basculement vers le statut de SAS.

Si le projet est alors de créer un véritable cabinet disposant d'une brochette d'experts dans le domaine de la consultance RH, c'est le statut pour lequel il faut opter. D'autant plus qu'il permet une grande autonomie dans l'exercice de l'activité, et le dirigeant est assimilé salarié, disposant ainsi d'une meilleure protection sociale.

Opter pour la SASU, c'est avoir l'ambition de grossir sa société au fil du temps. Ce statut convient donc à ceux que la prise de risques n'effraye pas, et qui sont prêts à s'acquitter d'importantes charges sociales.