Le ou la kinésithérapeute assure la rééducation des personnes atteintes de paralysies, de troubles neurologiques et des accidentés. Il aide les enfants et adultes souffrant d’affections respiratoires, circulatoires ou rhumatismales à retrouver une fonction motrice normale.
Secteurs d’activités
Centres d’intérêts
Que fait le/la Kinésithérapeute
Avec en moyenne 80 patients par semaine, le masseur-kinésithérapeute possède plusieurs missions : celles de maintenir ou de restaurer les capacités fonctionnelles des patients. Les professionnels, travaillant en libéral ou au sein d’un service hospitalier, sont 97 790 à être inscrits à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes en 2022. Les patients font appel à eux en cas de diverses pathologies, comme un poignet cassé (traumatologie), de l’arthrose à la hanche (rhumatologie), un cas de sclérose en plaques (neurologie), de bronchiolite (affection respiratoire), après un accouchement (uro-gynécologie), ou pour le suivi d’une personne tétraplégique (handicap moteur)... Ces derniers viennent les voir sur prescription médicale.
Au cours de la première consultation, le professionnel évalue le cas du patient puis propose un traitement personnalisé, à base de répétition d'exercices (flexions/extensions, étirements, exercices de respiration, mouvements de gym) et, parfois, de massages. Le kinésithérapeute dispose pour cela de tout un panel d'outils : planches à bascule, poids, appareils de musculation, bassins de rééducation, vélo...
Ne pas confondre massage et modelage !
Le masseur-kinésithérapeute est le seul professionnel formé pour faire des massages à des fins thérapeutiques.
Dans les salons d'esthétique ou les salons de massage, les soins apportés ne sont pas des massages mais des modelages ; ils sont pratiqués par des esthéticiennes ou des praticiens bien-être. Leur objectif n'est pas de soigner mais d'apporter détente et bien-être.
Lire dossier Les métiers de la coiffure, de l'esthétique et du bien-être n°2.79.
Certains cabinets proposent aussi des méthodes particulières comme la balnéothérapie (en piscine) ou l'électrothérapie (ultrasons). Les plus modernes sont même dotés de machines qui permettent de faire des drainages lymphatiques : en effet, le nombre de patients qui demandent des séances de confort, non remboursées, augmente.
Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans la profession si bien que leur part a même dépassé celle des hommes : 52 % de femmes et 48 % d'hommes.
G. Chabrolle, masseur-kinésithérapeute
Ou travailler ?
Selon les chiffres de 2022 édités par l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, 85% des professionnels travaillent en exercice libéral, tandis que les 15% restants sont salariés. S'il arrive que certains ouvrent un cabinet à plusieurs, la plupart des kinés exercent seuls. Les salariés travaillent principalement au sein d'un établissement hospitalier, public ou privé. Ils peuvent alors dépendre d'un « plateau rééducation » ou être intégrés à un service (chirurgie, réanimation...).
Autres débouchés possibles : les maisons de retraite, les établissements pour personnes handicapées et les centres de thalassothérapie.
Quel salaire ?
Salaire brut mensuel débutant : 1 900 € en hôpital public, autour de 2 000 € en clinique privée.
Comment devenir Kinésithérapeute ?
Le masseur-kinésithérapeute est titulaire du DE (diplôme d’Etat) de masseur kinésithérapeute.
La formation dure 5 ans (une année de sélection et 4 ans de préparation en IFMK). Le coût des études varie selon le statut de l'IFMK (public, privé à but non lucratif, privé à but lucratif). Dans un IFMK privé à but lucratif, il peut atteindre 10 000 € par an. Dans les IFMK, les frais de scolarité sont désormais tous identiques.
Carte des FMK disponible sur le site de la FNEK et l'ordre des masseurs kinésithérapeutes.
L'accès en IFMK s'effectue après :
- parcours spécifique ""accès santé"" (PASS)
- L1 en licence avec option ""accès santé en kinésithérapie""
- L1 en licence biologie et STAPS
Le nombre de places ouvertes en IFMK est fixé par arrêté chaque année.
La formation en IFMK est partagée en deux cycles de deux ans : le premier cycle étant consacré aux fondamentaux, à l’ingénierie de la kinésithérapie et à des savoirs transversaux (anglais, méthodologie, par exemple), le second étant plus pré professionnel (approfondissement des thèmes précédents et préparation à l’exercice).
A noter :
- Les personnes titulaires de certains diplômes dans le domaine de la santé (infirmier, pédicure podologue, ergothérapeute, psychomotricien...) ; d'une licence dans le domaine sciences, technologies, santé ; d'une licence STAPS ou d'un master peuvent intégrer la formation de masso-kinésithérapie par voie passerelle (dispense de suivi et de validation de certains enseignements). Sélection à partir du dossier + entretien par l'IFMK.
- Les sportifs de haut niveau ayant validé une première année universitaire peuvent candidater en vue de l’admission en première année de formation en masso-kinésithérapie.
- Les personnes en situation de handicap d’origine visuelle peuvent suivre une année spécifique favorisant l’accès à la formation conduisant au diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute.
Quelles sont les évolutions de carrières ?
Après leur diplôme, les masseurs-kinésithérapeutes peuvent se spécialiser en kiné du sport, kiné respiratoire, kiné gériatrique... ou acquérir une formation supplémentaire en ostéopathie ou chiropraxie.
Dans les hôpitaux, après une expérience professionnelle de 4 ans, le masseur-kinésithérapeute peut préparer le diplôme de cadre de santé en 42 semaines, ou celui de directeur de soins en 1 an. Cette formation lui donne les compétences pour occuper un poste d'encadrement dans un service.
Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.