Actualité Précarité étudiante : ça ne s’arrange toujours pas en 2023

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Publié le 22-01-2024

En bref

  • Insuffisance alimentaire, mal logement, insécurité financière… Cette année encore, la Fage, par le biais d’un sondage, révèle l’ampleur de la précarité des élèves du supérieur. Qu’ils soient boursiers ou non, la situation des étudiants ne s’améliore pas.
Crédit : Canva

Un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim

La Fédération des associations générales des étudiants (Fage) tire la sonnette d’alarme pour la 22ème année consécutive. En 2002 déjà, la plus grande association universitaire publiait son premier indicateur du coût de la vie étudiante. Dans cette nouvelle étude « Bouge ton Crous », rendue publique le 10 janvier 2024, 7 500 étudiants ont été interrogés sur leurs conditions de vie. Il en ressort notamment que 19% d’entre eux ne mangent pas à leur faim : ils sauteraient plus de trois repas par semaine. Et c’est pire pour les boursiers avec 28% d’étudiants insuffisamment alimentés (contre 16 % des non-boursiers).

Pour ces jeunes, les restaurants universitaires présentent des alternatives non négligeables de repas équilibrés à prix raisonnés (allant de 1€ à 3,3€). La Fage estime que leur ouverture partielle (72% des RU sont fermés le soir et 85% ferment le week-end) aggrave les choses.

Précarité étudiante

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout comme pour le reste de la population, le logement reste le premier poste de dépense pour les jeunes. Avec seulement une chambre mise à disposition par un Crous disponible pour 17 élèves, nombreux d’entre eux doivent trouver d’autres solutions d’hébergement, qui restent abordables et proches de leur lieu d’études. La première organisation étudiante indique que 40% des répondants rejoindraient une résidence Crous s’ils en avaient la possibilité.

Et ce, malgré la vétusté omniprésente. Dans le rapport, un jeune interrogé témoigne de la « sympathique invasion des cafards », tandis qu’un autre évoque les « sept semaines de coupures d’eau chaude. » D’autres déclarations, faisant état du bâti, énumèrent le matériel cassé, la présence de moisissure, la mauvaise isolation… Un étudiant du Crous de Normandie raconte ainsi : « Sur mon mur, j'aperçois l'extérieur tellement les fissures sont grosses ».

Avoir un toit au-dessus de sa tête est une chose, pouvoir le payer en est une autre. L’étude révèle que 41% des étudiants doivent se salarier à côté de leurs études pour vivre. Et 35% d’entre eux déclarent travailler plus de 12h par semaine. La Fage précise qu’au-delà de « 12h par semaine, on considère que le salariat met en péril la réussite académique et apparaît comme un facteur accentuant les inégalités sociales ».

Certains étudiants non boursiers se situent dans la « zone de fragilité ». C’est-à-dire qu’ils ne sont pas assez précaires pour toucher les aides de l’État, mais qu’ils restent obligés d’avoir un emploi pour arrondir les fins de mois. Pour le syndicat, ce salariat « subi » est le premier facteur d’échec académique.

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